lundi 19 juillet 2010

Il faut bien accepter l'été...

J'ouvre les yeux, je suis déjà en sueur... Impossible de me rendormir, je ne pense plus qu'à une chose: avaler mon verre de café au lait glacé pour sentir le liquide traverser mon corps en un frisson.

Depuis samedi, pas moyen de sortir de chez nous avant 19h tellement il fait lourd. Nous allons même faire les courses vers 21h ces derniers temps. La journée est dure, nos mains transpirent et abiment le papier alors dessiner devient pénible.

La poubelle sent mauvais constamment, les toilettes aussi. On dirait que tout moisi et, même si on nous avait prévenu, je ne pensais pas que c'était aussi rapide. Il parait qu'il faut étendre le futon tous les jours au balcon mais tant pis...

Et pourtant, il fait enfin beau. Après avoir passé l'hiver à espérer la venue du soleil, me voilà enfermée chez moi, les rideaux fermés à attendre l'arrivée du soir.

Je repense aux 2 énormes parts de pastèque qui nous ont été servies au Margutta la veille. Une pastèque bien rouge, bien sucrée et fraîche.

A midi, j'innove. Une recette improvisée à partir de choses trouvées à droite à gauche: des spaghettis froids aux champignons. Les champignons sont d'abord revenus dans de l'huile puis j'ajoute 2 cuillères à soupe de sauce soja, 1 cuillères à soupe de mirin, 1 cuillère à soupe de sucre et 1/2 cuillère à soupe de bouillon dashi. Je laisse mijoter quelques minutes et je laisse refroidir avant de servir sur les spaghettis bien frais et de saupoudrer le tout de sésame grillé. Au dessert, un flan au macha réalisé avec du lait chauffé, de la poudre de macha, du sucre et de l'agar agar.

A 16h, nous dégustons la succulente pêche que nous ont gracieusement donnée les margutteux la veille. Une pêche énorme, juteuse à souhait et sucrée.

Nous décidons alors de partir nous promener avant la tombée du soir. Cette balade me redonne toute mon énergie. Je repense à Martine qui me dit que pour se revigorer, elle utilise au maximum ses 5 sens et je m'y applique. J'observe tout ce qui m'entoure, je suis attentive, j'écoute, je sens et je pense au goût de la pêche goûtée avant notre départ.

Le quartier près de la mer est un lieu paisible où chacun entretient son jardin. Au Japon, j'ai l'impression de toujours voir ce qui se cultive et en quelle saison justement grâce à tous ces potagers mais aussi grâce au Margutta où l'on ne mange que des produits de saison. Les potagers ont souvent une partie réservée aux fleurs.

Je découvre un petit espace derrière une maison qui ressemble à un jardin secret où l'on irait se confier.

En voulant m'approcher, je me fais attaquer par des tonnes de moustiques. Au début j'en rigole et puis au bout d'une bonne quinzaine de piqûres, je commence à m'affoler et nous nous précipitons vers la plage.

Le soleil commence à ce coucher. En marchant sur le sable, je me dis que j'utilise mon dernier sens: le toucher. C'est une sensation à la fois agréable et frustrante.

Tout est calme, l'île de Sado se découpe joliment à l'horizon. Les travaux sont terminés pour la journée et il ne reste plus que le décors étonnant des grues arrêtées autour desquelles quelques pêcheurs attendent leurs dernières prises. Tous se découpent en ombres chinoises tandis que le ciel passe de l'oranger au rose.

Nous longeons le port jusqu'à ce que le soleil disparaisse et nous rentrons dans la nuit calme.

3 commentaires:

  1. J'aime tellement mes ballades avec toi ...Merci pour ce partage , tes articles , tes photos ...J'aime !
    Bonne semaine ...
    CLquipopotte♥♥♥

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  2. La végétation japonaise ne cessera jamais de m'étonner ... c'est vraiment magnifique et unique en son genre ! T'es plutôt douée en prise de photo Cécile je dois dire, les dernières sont superbes, j'aime ce contraste colorée avec les ombres bien noires : ça parait surréaliste, une peinture fictive et.... non ! Bravo ^^

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  3. Clquipopotte: ca me fait super plaisir!!!

    Sophie: merci beaucoup, c'est gentil!

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