Le temps des acacias

Voici venu le temps des allergies! Ma vision du monde étant momentanément tronquée par le nez qui coule, les éternuements, les larmes dans les yeux et les démangeaisons dans la gorge, je préfère passer la plume à une personne maniant l'écriture bien mieux que je ne le fais.

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Niigata, lorsqu'on arrive (surtout de nuit et en ayant faim), ça peut paraître pas très accueillant. Sombre, tissé de ruelles et de câbles électriques dans tous les sens, avec une petite gare et un pont un peu sinistre.
Le matin, ça n'est pas forcément mieux, on se demande toujours où on est tombé, surtout lorsqu'en guise de plage on découvre des dunes carrées surmontées de tractopelles, et une ribambelle de déchets à perte de vue le long du sable. On ne voit même pas l'île de Sado, ce jour-là. Et le port est inaccessible pour cause de travaux.
Au final, il faut apprendre à observer et être contemplatif, pour se rendre compte du charme de cette ville. Voir à la place d'un amas de tole, une jolie maison encadrée de bambous; une branche de lierre s'étend le long de la façade; une petite vieille, toute courbée par le poids des ans et par les travaux dans les rizières, désherbe avec attention son carré de jardin; la mousse court entre les arbustes, les fleurs, les lanternes... Ce furent mes premiers plaisirs de Niigata.

En revenant de la plage, on s'est rendu compte avec Cécile que le chemin que nous avions emprunté à l'aller passait dans une forêt d'acacia... et deux gourmandes dans une forêt d'acacia, ça donne ça:

Les fleurs d'acacia donnent à la pâte à crêpes un goût subtilement sucré et fleuri. A essayer, pour changer des crêpes traditionnelles!!

Laurie