lundi 5 avril 2010

Okinawa, les pieds au soleil, la tête dans les vagues, le coeur dans les branchages

Je m'étais toujours fait une idée négative de ce que l'on nomme "îles paradisiaques" parce que je me méfie des cartes postales et que je ne trouve jamais de ressemblance entre la réalité et les brochures. Pourtant, le froid de Niigata et le manque certain de vitamines D m'ont poussé aux extrêmes et nous avons décidé un jour de faire notre sac pour le sud, de faire cap sur Okinawa, les îles tropicales du Japon.

Je dirais maintenant que les plages bleu émeraude, les palmiers et les poissons aux milles couleurs n'ont véritablement rien à voir avec les brochures.
La réalité est bien plus belle parce que l'on perçoit l'aspect cristallin des vagues, que l'on découvre les centaines de palmiers mais aussi d'arbres magnifiques à lianes et les forêts denses et humides, que l'on sent les poissons nous effleurer les jambes quand on nage et que l'on voit leurs corps aux milles reflets se faufiler entre les coraux quand on met la tête sous l'eau. Finalement, le plus beau, c'est de sentir cet environnement. Et la sensation est bien loin des photos de brochure.

Nous avions réservé une auberge pour la première semaine à Naha. Mais les gens font la fête tous les soirs et nous avons du mal à nous lever le matin . Dès lors, nous quittons le lieu et décidons de trouver au jour le jour des endroits où dormir pour pouvoir se déplacer plus librement. A Naha, la capitale, nous découvrons, un peu en retrait de la ville, une magnifique forêt mystique, parsemées de vieilles pierres, évoquant des traces de civilisations anciennes. En cette période, aucun touriste, nous sommes presque seuls dans cette immense forêt. Nous entendons des oiseaux que nous ne voyons pas mais que nous imaginons fascinants, leur chant nous rappelant des ambiances de jungle.

Les fleurs sont nombreuses et variées. Des milliers de papillons papillonnent autour de nous et butinent. Les saisons sont en décalage, le fleurissement des cerisiers étant déjà passé et la chaleur bien installée.

Le soir, nous déambulons dans les rues animées de la ville, profitant de la douceur de l'air, en short et en T-shirt. Nous découvrons les spécialités culinaires, à commencer par la Beni-imo, une pomme-de-terre douce proche de la Satsuma-imo, également très sucrée mais surtout, à la couleur surprenante! Un magnifique violet qui vient colorer grand nombre de sucreries produites à partir de ce parfum: beni-imo grillée, beignets, jus crémeux à la beni-imo ou encore glace et tartelettes.

Les rues sont éclairées de centaines de néons, on y trouve de tout mais surtout de la nourriture et des boutiques souvenir. On peut même y acheter un serpent Habu, le terrible serpent qui sévit sur tout Okinawa! Nous n'en avons jamais croisé sur notre chemin. En revanche, les panneaux de prévention avec un petit dessin de serpent vicieux, on a vite arrêté de les compter. Serait-ce un mensonge général pour faire vendre ces pauvres bestiaux en bocaux??? O_o

Et puis un jour, nous décidons de commencer la découverte des îles alentour. Certaines, comme Kume-jima sont grandes et il nous faut 2 jours pour la parcourir à vélo. D'autres, comme Minna-jima prennent 10 minutes à pieds en largeur et peut-être 15 en longueur. L'avantage est que nous somme souvent seuls et pouvons profiter pleinement du calme, de la plage, des coquillages...
Je vais essayer de vous présenter chaque île et son atout principal.

Kume-jima offre plusieurs plateformes d'observation permettant d'admirer ses plages et côtes. Une de ces plages est caractérisée par un sol de pierres hexagonales.

Zamami-jima est une île beaucoup plus petite. Nous y trouvons une des plage les plus claires et un magnifique sable de corail.

Il existe aussi une petite île reliée à l'île principale d'Okinawa, par un pont. Il s'agit d'Ojima, réputée pour ses tempura, vous savez, des ingrédients (poulpe, poisson, légumes...) enrobés d'une pâte frite. J'affirme qu'il s'agit des meilleures que j'ai mangées. Nous les avons d'ailleurs dégustées sans accompagnement.

Passons à Minna-jima, la plus petite d'entre elles. Tellement petite qu'on ne trouve aucun point de vente de nourriture ni restaurant. Nous prenons donc le repas compris avec la nuit à l'auberge. C'est préparé maison et c'est un véritable délice! Nous n'avions pas mangé de viande en aussi grosse quantité depuis notre départ au Japon. En accompagnement, les légumes cultivés sur l'île et du poisson en sashimi... Miam! Le petit déjeuner est également très copieux. Et quel bonheur de manger dehors sur la terrasse.

Enfin, nous passons sur Tokashiki-jima avant notre départ. Nous sommes maintenant munis de lunettes de piscine et y voyons clair sous l'eau. Quelle n'est pas notre surprise quand nous réalisons qu'à 2 mètres de la plage, nous pouvons déjà voir des centaines de poissons colorés nager avec nous! Ils n'ont pas peur et certains gros vous effleurent les pieds! J'ai pris la photo suivante dans un aquarium mais il s'agit d'un des poissons les plus présents et visible dans les eaux. C'est comme un autre monde : les énormes coraux couverts de plantes marines variées sont très impressionnants et nager entre peut être inquiétant.

La plage, visible depuis les hauteurs est l'une des plus belles avec les lignes de coraux. La ville, encore une fois est minuscule et paisible bien que dirigée par des gangs de chats!

Parlons un peu du nord de l'île principale pour finir. C'est une immense cambrousse très peu habitée et là, les transports se font rares et les distances entre les villes, longues. Nous nous installons dans une guest house, une sorte d'amas de cabanes rafistolées sur la plage. Autant vous dire que la nuit n'est pas chère (environs 30 euros pour 2). Nous y sommes heureux: le soir, coucher de soleil sur la plage, le matin, à la fenêtre de notre cabanon, magnifique vue sur la couleur émeraude de la mer. Et puis il y a cet anniversaire d'on-ne-sait-pas-qui est qui est l'occasion pour nous de goûter à tout ce que les gens apportent (des raisins de mer, du poulpe cru, des crêpes au légumes façon Okinawa...) et en particulier des sashimi coupés à partir d'un énorme poisson de 5 kilos que des plongeurs ont pêché dans la journée.

Nous visitons l'immense aquarium de la ville de Motobu. Là, nous découvrons un spectacle de dauphins, des bassins réservés aux tortues et mille variétés de créatures marines.

J'ai encore des tonnes de choses à raconter mais je vais clore ici mon récit pour en garder un peu pour moi! Et pour les gens que je verrai à mon retour en France. Je finirai sur les spécialités culinaire d'Okinawa que sont le Sôki-soba et le Okinawa-soba. ce sont de délicieux bouillons avec de gros morceaux de viande extrêmement tendres, posés sur un nid de soba comme on n'en mange pas par ici. Ils ressemblent plus à des udons (nouilles de riz) par leur forme et leur épaisseur mais leur goût est plus proche des nouilles aux œufs chinoises. On en a mangé pour l'année!

6 commentaires:

  1. Merci pour la jolie balade ! Ravie de te retrouver ;-)

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  2. c'est vraiement beau làbas,j'espere que ça restera comme ça encore longtemps.tes photos donnent envie d'y aller!!!Merci,ça fait un peu de chaleur pour nous qui attendons impatiemment l'été.Papa

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  3. c'etait beau ma fille.Les poissons ont du etre content de de vous rencontrer.Papa

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  4. Gourmandises Chroniques: Merci pour ta fidélité à mon blog, ça me fait tellement plaisir! Quand je pense que tu n'étais toujours pas dans mes liens alors que ton blog est magnifique... Chose faite!

    Anonyme: Merci pour tes commentaires papa! A mon retour, je te monterai des tonnes de photos!
    J'ai aussi acheté un Holga, il faut que j'aille faire développer les pellicules. Je me demande ce que ça va donner.

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  5. ça c'est original; nous faire découvrir les iles tropicales du Japon. on oublie que le pays est si long qu'il plonge jusqu'au tropique; merci pour le reportage, très instructif, dépaysant, un autre Japon

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  6. Marie: Merci, je suis honorée d'avoir un commentaire d'une telle blogueuse! Je trouve ton blog magnifique et ça me fait très plaisir que tu sois passée par ici!

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