Bientôt 1 an que je suis rentrée de Niigata et il me prend l'envie de continuer de parler de mon voyage. Il y a tellement de choses dont je n'ai pas parlé ici et que j'ai peur d'oublier. Alors pourquoi pas... Après tout, c'est intéressant d'avoir un blog au jour le jour complété par des souvenirs et un peu de recul.
Je m'aperçois que l'université de Niigata m'a beaucoup apporté, surtout dans mon contact avec les enseignants. M. Yamamoto, artiste et professeur de peinture japonaise m'a permis de découvrir les techniques de base de cet art et a mis toute une quantité de matériel à ma disposition pour le pratiquer. Ce fut une véritable opportunité. D'autre part, j'y ai rencontré M. Guerry qui m'a énormément aidé à comprendre et pratiquer la photographie. Et enfin arrive M. Takagi ! Je ne pensais qu'il me laisserait un tel souvenir! Ce personnage est difficilement descriptible car très difficile à cerner. Il est professeur de français et très peu communicatif. Autant dire que son cours était un vrai champs de bataille! Mais j'ai de suite été attirée par son caractère peu commun et non dénué de charme. Il avait créé ce cours nommé "découverte de Niigata"il me semble. L'objectif était de réunir des élèves français et japonais pour créer en commun un petit guide sur la ville. Le guide ne fut pas franchement une réussite mais il fut l'occasion de visiter des lieux très charmants de Niigata. J'en parle déjà dans cet article sur la visite d'une serre de culture de fraises à l'extérieur de la ville :
http://cecile-seshiru.blogspot.com/2010/06/ichigohime-ou-un-coin-de-paradis-dans.html
Aujourd'hui, j'aimerais parler de la fois où nous avons visité le musée de la culture du Nord de Niigata.
C'est un ensemble de bâtisse anciennes, une sorte d'éco-musée. En juin, nous sommes en pleine saison des pluies et l'atmosphère des jardins humides des cours intérieurs est superbe vue depuis les bâtisses dont toutes les façades sont ouvertes.Quelques vieux objets, le bruit de la pluie, la lumière chaude des lampes sur les parois en papier et entre les détails de nature sculptés dans des plaques de bois sombre au plafond... un souvenir très poétique!
vendredi 12 août 2011
dimanche 12 septembre 2010
Kanto Matsuri
Mes pieds ont de nouveau touché le sol du territoire français mais ma tête est encore un peu là-bas alors j'en profite pour terminer le récit de mon séjour.
Cinq heures du matin, munis d'un ticket seishun-18, sans réservation d'hôtel, nous entamons sur un coup de tête les 6 heures de train jusqu'à la ville d'Akita. Akita, situé au nord de Niigata, fête le dernier jour de son célèbre Kanto matsuri.
Les hommes de la ville portent, seuls, des arbres de lanternes de plus de 12 m pesant près de 50 kilos. Il s'agit d'une épreuve de force mais aussi et surtout d'équilibre car les tiges en bambou sont posées sur le front, l'épaule ou la hanche.
En journée, c'est chouette à voir.
Mais quand la nuit tombe, que la grande rue principale se remplit de ces danseurs, que les arbres de lanternes se lèvent tous en même temps et tiennent en équilibre comme des géants de lumières se balançant au dessus de nos têtes pendant une demie heure sous les chants d'encouragement assourdissants... avec la tension, la beauté des costumes, la beauté des gestes et positions que prennent les acrobates transpirants tellement que tout leur corps brille à la lumière des lanternes, cette concentration, tout! Mon cœur bat très fort et je me dis alors qu'on est bien loin du Japon clean, où personne ne transpire, personne ne se touche, personne n'a d'expression de visage, personne ne fait un geste de trop etc... A ce moment là, les gens grimacent, dansent, se touchent, hurlent ... un sentiment de pureté se dégage de tout ça et m'enivre totalement.
Bien sûr, nous passons la nuit dehors en attendant le premier train pour rentrer à Niigata.
Il fait chaud (presque pas de baisse de température pendant la nuit), nous sommes en sécurité au Japon, nous nous allongeons sur un banc au bord d'un étang et alternons notre garde de nuit.
Le soleil se lèvre, nous retournons à la gare et suivons de nouveau la magnifique ligne de chemin de fer qui longe la mer du Japon, émerveillés par la beauté du paysage, des falaises plongeant dans l'eau d'un bleu turquoise et des villages bordant la côte. Nous avons intérêt à tenir le coup car dès que nous arrivons chez nous, pas question d'aller dormir, le festival de Niigata, lui, a déjà commencé et nous attend!
Les photos sont des captures d'écran des films d'Olivier
Cinq heures du matin, munis d'un ticket seishun-18, sans réservation d'hôtel, nous entamons sur un coup de tête les 6 heures de train jusqu'à la ville d'Akita. Akita, situé au nord de Niigata, fête le dernier jour de son célèbre Kanto matsuri.
Les hommes de la ville portent, seuls, des arbres de lanternes de plus de 12 m pesant près de 50 kilos. Il s'agit d'une épreuve de force mais aussi et surtout d'équilibre car les tiges en bambou sont posées sur le front, l'épaule ou la hanche.
En journée, c'est chouette à voir.
Mais quand la nuit tombe, que la grande rue principale se remplit de ces danseurs, que les arbres de lanternes se lèvent tous en même temps et tiennent en équilibre comme des géants de lumières se balançant au dessus de nos têtes pendant une demie heure sous les chants d'encouragement assourdissants... avec la tension, la beauté des costumes, la beauté des gestes et positions que prennent les acrobates transpirants tellement que tout leur corps brille à la lumière des lanternes, cette concentration, tout! Mon cœur bat très fort et je me dis alors qu'on est bien loin du Japon clean, où personne ne transpire, personne ne se touche, personne n'a d'expression de visage, personne ne fait un geste de trop etc... A ce moment là, les gens grimacent, dansent, se touchent, hurlent ... un sentiment de pureté se dégage de tout ça et m'enivre totalement.
Bien sûr, nous passons la nuit dehors en attendant le premier train pour rentrer à Niigata.
Il fait chaud (presque pas de baisse de température pendant la nuit), nous sommes en sécurité au Japon, nous nous allongeons sur un banc au bord d'un étang et alternons notre garde de nuit.
Le soleil se lèvre, nous retournons à la gare et suivons de nouveau la magnifique ligne de chemin de fer qui longe la mer du Japon, émerveillés par la beauté du paysage, des falaises plongeant dans l'eau d'un bleu turquoise et des villages bordant la côte. Nous avons intérêt à tenir le coup car dès que nous arrivons chez nous, pas question d'aller dormir, le festival de Niigata, lui, a déjà commencé et nous attend!
Les photos sont des captures d'écran des films d'Olivier
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Japon
mardi 17 août 2010
Festival des lanternes
Le jour de mon départ approche à grands pas et les choses s'accumulent. Je profite au maximum et du coup, je n'ai pas le temps de parler de tout ici.
Mais il y a une chose dont je ne pouvais pas ne pas vous parler : les matsuri ou fêtes japonaises qui se succèdent en été.
Un soir, dans le vieux quartier de Niigata, sous les rues couvertes, s'alignent des lanternes en papier toutes décorées de façons différentes et organisées à la façon d'un cours d'eau. La nuit tombe et les lanternes s'éclairent.
Les filles viennent entre copines vêtues de yukata et se chuchotent des ragots de filles à la douce lumière des bougies qui éclairent à peine leurs visages. Quelques stands autour proposent des jeux de pêche et autres pour les plus petits. Anais et moi, nous nous contentons de déambuler le long de la rivière d'or tandis qu'Olivier prend de magnifiques vidéos.
Cette fête se déroule dans le calme et la chaleur des nuits d'été.
Je me dis que ce genre d'évènement ne pourrait jamais avoir lieu en France : les lanternes, simplement posées, seraient abimées en moins d'une minute. Pourtant, ici, les enfants jouent autour, les gens marchent entre alors qu'il y a à peine la place...mais rien ne bouge. Il fait vraiment bon vivre au Japon...
Vers 21h, les bougies ont fini de se consumer et les rues se sont vidées. Quelques personnes sont venues rassembler les lanternes sur les côtés de la rue et les écraser en attendant le camion poubelle. Je me mets en quête de deux belles lanternes à conserver et voici ce que j'ai ramené: (j'ai défait l'armature en carton pour pouvoir les ramener en France et, qui sait, les reconstituer un jour)
Les photos que je vous montre aujourd'hui sont des captures d'écran des vidéos d'Olivier. Je n'utilise presque plus mon appareil photo numérique et c'est la raison pour laquelle je ne poste plus beaucoup ces derniers temps. Le scanner que nous avons sous la main est très limité et mes photos ne rendent rien avec. Je préfère donc souvent m'abstenir.
Voici la vidéo en question:
Mais il y a une chose dont je ne pouvais pas ne pas vous parler : les matsuri ou fêtes japonaises qui se succèdent en été.
Un soir, dans le vieux quartier de Niigata, sous les rues couvertes, s'alignent des lanternes en papier toutes décorées de façons différentes et organisées à la façon d'un cours d'eau. La nuit tombe et les lanternes s'éclairent.
Les filles viennent entre copines vêtues de yukata et se chuchotent des ragots de filles à la douce lumière des bougies qui éclairent à peine leurs visages. Quelques stands autour proposent des jeux de pêche et autres pour les plus petits. Anais et moi, nous nous contentons de déambuler le long de la rivière d'or tandis qu'Olivier prend de magnifiques vidéos.
Cette fête se déroule dans le calme et la chaleur des nuits d'été.
Je me dis que ce genre d'évènement ne pourrait jamais avoir lieu en France : les lanternes, simplement posées, seraient abimées en moins d'une minute. Pourtant, ici, les enfants jouent autour, les gens marchent entre alors qu'il y a à peine la place...mais rien ne bouge. Il fait vraiment bon vivre au Japon...
Vers 21h, les bougies ont fini de se consumer et les rues se sont vidées. Quelques personnes sont venues rassembler les lanternes sur les côtés de la rue et les écraser en attendant le camion poubelle. Je me mets en quête de deux belles lanternes à conserver et voici ce que j'ai ramené: (j'ai défait l'armature en carton pour pouvoir les ramener en France et, qui sait, les reconstituer un jour)
Les photos que je vous montre aujourd'hui sont des captures d'écran des vidéos d'Olivier. Je n'utilise presque plus mon appareil photo numérique et c'est la raison pour laquelle je ne poste plus beaucoup ces derniers temps. Le scanner que nous avons sous la main est très limité et mes photos ne rendent rien avec. Je préfère donc souvent m'abstenir.
Voici la vidéo en question:
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